Écriture
Christine Pfammatter, Christine Pfammatter est née en 1969 à Loèche-Ville, Suisse. Elle fait ses études en philosophie, littérature et histoire de l’art à Berne et Fribourg. Elle travaille actuellement comme écrivaine, critique d’art et traductrice à Berlin. Christine Pfammatter a publié divers volumes de nouvelles, des essaies ainsi que des traductions et des textes sur l’art contemporain. Elle donne aussi des ateliers d’écriture dans différentes écoles valaisannes.

David Dorais, Lors de son séjour au Quartier Culturel, David Dorais entame la rédaction d’un roman dans lequel le héros, qui est un double de l’auteur, se retrouve projeté dans un monde merveilleux et onirique qui est une projection extérieure de sa dépression. Ce monde sombre et oppressant est inspiré des images qui se trouvent dans le recueil d’Anne Hébert Le tombeau des rois, classique de la poésie québécoise.

Félix Giloux, écrit un court essai dans lequel le discours des patients est réutilisé pour son importance anthropologique et fournit une grille de lecture pour mettre en valeur certains aspects du travail d’artistes de l’art contemporain depuis 1960.
Ce texte a vocation à comparer l’univers des artistes et celui de la psychose autour d’une réflexion sur l’origine du corps humain. Le but n’est pas de « pathologiser » les œuvres mais de mettre en avant des structures psychotiques de l’imaginaire qui font partie du psychisme humain, et à travers lesquelles nous exprimons nos états de détresse les plus fondamentaux.
Comme le disait déjà Lacan au début des années 1930, la psychose possède un style qui lui est propre, et tenter d’en tracer les contours comporte un enrichissement notable d’un point de vue humaniste, anthropologique et esthétique.
Résidence d’auteurs et autrices SSA, Du 1er au 28 février — dans le cadre de la quatrième édition de la Résidence d’auteurs dramatiques francophones organisée en Valais, le Torrent a accueilli: Pauline Épiney, Roberto Garieri, Sarah Jane Molloney (Suisse), Pamela Ghislain (Belgique) et Michel Bellier (France).
Pendant un mois, les artistes ont travaillé à un projet personnel d’écriture pour la scène, tout en ayant la possibilité de partager leurs idées, imaginaires, points de vue, sensibilités, expériences.
Au gré de leur avancée respective, la dramaturge Rita Freda (Suisse) ainsi que l’éditeur et partenaire de la Résidence Emile Lansman (Belgique) leur ont fourni un accompagnement.
Arts visuels et sonores
Céline Hänni, Fil rouge d’une recherche multiforme, la voix est au cœur du processus de création que Céline Hänni déploie au Quartier Culturel lors de sa résidence. Au gré des rencontres et des envies, elle souhaite développer un projet au long cours initié en 2017, La gueule ouverte, portraits sonores de voix singulières entendues en parcourant l’Arc Jurassien. Elle poursuit également la création de nouveaux morceaux sous le nom d’Orlando : des ballades folk harpe-voix composées sur des textes de poètes et poétesses qui lui sont chères.

Noemi Niederhauser, Dans le cadre de sa résidence, Noemi Niederhauser, artiste et céramiste basée à Lausanne, entamera une recherche autour des berges du Rhône dans la région de Monthey à travers les liens entre céramique et territoire. Prenant la forme de sculptures, de photographie et d’illustrations, le travail de Noemi à Malévoz se déploiera comme un dialogue entre la matière, le paysage et l’humain.

Isabelle Lavigne, L’artiste poursuit l’écriture d’un long métrage d’animation intitulé L’inachevé, basé sur de réels entretiens thérapeutiques de migrants de retour dans leur pays natal, le Sénégal. En parallèle, Isabelle écrit aussi une version adaptée au théâtre.

Marilina Prigent, Née à Mendoza en Argentine, après des études à l’université nationale de Cuyo, elle poursuit sa formation en France à l’école supérieure des Beaux-Arts de Montpellier dont elle est diplômée en 2013.
Son travail s’appuie sur la collecte d’archives, lettres, photographies, témoignages oraux qu’elle intègre à ses vidéos et installations. Elle s’intéresse à la micro-histoire, aux récits de vie et évènements liés à des personnages oubliés, ceux qui échappent à la grande Histoire. Dans le cadre de la résidence au Quartier Culturel, elle développera un projet intimement lié au lieu, puisqu’il s’organise et se construit autour d’un récit : celui de Sainte Dymphna patronne de Malévoz. A travers des traces mémorielles comme historiques, ce projet cherche à questionner la manière dont cette légende résonne et subsiste au sein de cette institution. Comment ce récit initial se transforme et se réinvente dans le regard de chacun?

Antoine Dollat, Durant sa résidence de février à mars 2021, Antoine Dollat, artiste diplomé de l’édhéa a mené un atelier hebdomadaire axé sur un dialogue entre tout-es les participant-es autour de l’art contemporain. Prenant le rôle d’animateur et de cuisinier, Antoine Dollat a proposé un espace de réflexion libre où chacun-e avait la possibilité de s’exprimer sans préjugés. Durant chacun des ateliers, il prépara une création culinaire. La nourriture devient ainsi à la fois le catalyseur de la rencontre et le ciment de la relation que tisse l’artiste avec les participant-es.

Arts vivants
Sylvia Fardel, Après plusieurs collaborations, les comédiennes, auteures et metteures en scènes Sylvia Fardel (Suisse) et Cendre Chassanne (France) se retrouvent à nouveau sous l’égide de la compagnie Helvètes Underground, pour une résidence de recherche et d’écriture au Quartier Culturel de Malévoz.
L’objet de cette recherche est cette fois bien vaste. Car si au début du 20ème, le médecin américain Duncan Mac Dougall, émet l’hypothèse que tout être vivant possède une âme, et que cette âme possède une masse de 21 grammes. Depuis, une question fondamentale demeure. Où se trouvent ces âmes avant et après la vie ?
Dans sa logique de théâtre documentaire, la collaboration de Sylvia Fardel et de Cendre Chassanne permettra à la compagnie des Helvètes Underground de poursuivre son exploration de l’humain. C’est dans l’interrogation de l’avant et de l’après que nos deux protagonistes emportent la médium Nicole Coudray qui communique avec l’au-delà, ainsi qu’un neuroscientifique, un guérisseur, et une infirmière en soin palliatifs dans leur réflexion.